C’est quoi l’impact de nos jeans ?

C’est quoi l’impact de nos jeans ?

Le jean c’est la pièce intemporelle portée à tous les âges et partout dans le monde. Straight, slim, skinny ou encore mom : les coupes se réinventent chaque année mais la matière première reste la même.


Finalement est-ce qu’on sait d’où viennent nos jeans ? Dans quelles conditions sont-ils créés ? C’est parti pour un décryptage express de la pièce la plus portée de nos placards !

Le jean : ça vient d’où ?

Le jean a été inventé dans les années 1800 à Nîmes, en Occitanie. Les jeans traditionnels que nous connaissons aujourd’hui sont brevetés en 1873 par Jacob Davis, tailleur, et Levi Strauss, propriétaire d’une certaine entreprise de textile spécialisée dans la vente en gros.

Pourquoi le jean peut avoir un fort impact environnemental et social ?

Le jean est fabriqué avec du coton, une plante qui a besoin d’une longue période sans gel, de beaucoup de chaleur… et d’une énorme quantité d’eau. Pour produire un jean, l’équivalent de 285 douches sont nécessaires, soit 11 000 litres d’eau. Ce chiffre fait de l’industrie du denim l’une des plus consommatrices d’eau au monde, après la culture du riz et du soja.

En plus de ce besoin d’eau, le coton est également une plante très fragile. De très nombreux insectes, virus et champignons peuvent l’attaquer. Pour augmenter sa résistance, on utilise beaucoup de pesticides hyper dangereux pour les habitants qui vivent autour des champs, mais également pour la nature…

Avoir un jean troué ou effet “délavé”

Dans le cas où on souhaite donner un aspect usé ou délavé au jean, deux méthodes sont répandues :

  • La technique du “sablage” : on propulse du sable à haute pression sur le jean. Les ouvriers qui font ce travail sont exposés à la poussière de silice qui s’introduit dans leur organisme par les oreilles, le nez et la bouche. Ils peuvent développer une maladie appelée la silicose (infection pulmonaire incurable) susceptible d’évoluer en cancer… Cette pratique est désormais interdite dans la majorité des pays occidentaux.
  • Le polissage à la pierre : on frotte le jean avec des pierres. Cette technique produit un résidu qui s’agrège dans les poches et les plis du jean et qui ne disparait qu’après de nombreux lavages.

Ces deux procédés consomment une grande quantité d’eau, beaucoup d’énergie et sont extrêmement néfastes pour la santé des ouvriers.

📌 Existe-t-il des alternatives non dangereuses pour obtenir l’effet usé ?
La réponse est oui ! D’autres techniques sont possibles comme le délavage à l’ozone, à la lumière ou avec des lasers.

📌 Comment savoir si votre marque préférée utilise la méthode du sablage ?
Si elle est labelisée “Écolabel européen”, c’est qu’elle ne pratique pas la méthode du sablage manuel ou mécanique.

Nos jeans voyagent aux quatre coins de la planète

Pour fabriquer nos jeans, on utilise du coton cultivé en Chine, en Inde, aux Etats-Unis, au Brésil ou Pakistan, générant de nombreux impacts environnementaux et sociaux. Ils sont ensuite teints dans un autre pays, renvoyés en Asie pour la confection afin d’être finalement vendus partout dans le monde. Ils pourraient ainsi parcourir l’équivalent d’une fois et demi le tour de la terre ! Dans la mesure du possible, on peut privilégier des marques qui respectent un maximum notre douce planète et les ouvriers qui produisent le vêtement.


La production de jean a de grandes conséquences sur les travailleurs employés pour créer la pièce et sur l’environnement. Des solutions existent : choisir pour un jean brut sans effet “délavé”, se tourner vers des marques de jeans qui ont un procédé de fabrication le plus clean possible, et opter pour la seconde-main.

 

Nos sources :
Carnet de vie d’un jean, ADEME
Le denim continue sa marche vers le développement durable
Le revers de mon look